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Reconversion : D’infirmière à conseillère funéraire

Le Témoignage de Charlotte : réussir sa reconversion dans le secteur funéraire

Une reconversion après infirmière en conseiller ou conseillère funéraire. Mais quelle idée ? Tu n’y aurais jamais pensé, hein !?

Tu te dis que c’est triste, peut être même un peu plombant ?

Et bien tu vas voir qu’il y a de nombreuses compétences acquises en tant que soignant(e) et en tant qu’IDE qui peuvent te servir. Et que finalement, être confronté à des décès de patients, à des familles endeuillées, tu connais déjà, non ? Et même si c’est parfois difficile, tu t’es déjà prouvé que tu savais le faire… Sauf que là, tu n’as pas connu le patient donc l’impact sur toi n’est absolument pas le même !!

J’ai donc interrogé Charlotte pour ce nouvel article, afin de répondre à un ensemble d’éléments pour toi. Voici son histoire et son partage d’expérience afin de découvrir ce métier si mal connu du grand public… : Témoignage de Charlotte, 44 ans, de Cap Breton (40)

Préambule

Le conseiller funéraire, aussi appelé agent funéraire ou plus fréquemment  “croque-mort”, exerce ses fonctions au sein d’une agence de pompes funèbres. C’est une profession porteuse, avec de réels débouchés et possibilités d’emploi. Et avec la crise sanitaire de la Covid, où de nombreuses familles n’ont pas pu être rassemblées et accompagner leurs défunts en raison des mesures sanitaires d’éviction, il est essentiel de réhumaniser encore davantage ce métier pour aider les familles à accepter l’épreuve.

Ce que tu vas apprendre dans cet article…

  1. Quel est le rôle et quelles sont les missions du Conseiller funéraire ?
  2. Quelles sont les compétences requises ?
  3. Quelles formations faut-il avoir pour se lancer dans ce métier et comment y parvenir ?
  4. Quels sont les possibilités et les débouchés pour exercer ?
  5. À quelle rémunération peux-tu prétendre ?

reconversion après infirmière : pompes funèbres

D’infirmière à conseillère funéraire, comment as-tu eu cette idée ?

IDE depuis 2003, j’ai exercé toute ma carrière en oncologie puis en EPHAD. Suite à des soucis de santé et un déménagement, j’ai eu besoin d’une nouvelle vie. J’ai contacté Anne-Sophie et eu la chance de suivre son accompagnement (malgré la liste d’attente 😊). Suite à son bilan, je me suis sentie épaulée et outillée pour entamer une reconversion que j’espérais depuis de longues années sans franchir le premier pas et surtout sans savoir quoi faire. Je me suis lancée l’année dernière à l’issue du bilan et contre toute attente (je n’avais jamais pensé à ça), le métier de conseillère funéraire est ressorti en lien avec mon profil professionnel.

Comment résumerais-tu ce qu’est un(e) conseillèr(e) funéraire ?

Et bien je dis souvent pour apporter un peu de légèreté (et oui, il en faut vraiment dans ce métier pour prendre du recul) que c’est exactement le même métier qu’un wedding planner qui organise des mariages. En tant que conseillère funéraire, j’ai un rôle d’organisatrice et de chef d’orchestre des obsèques qui me sont confiés.

En quoi consiste ton métier, Charlotte ?

Mon rôle consiste à accueillir, conseiller, informer, guider, rassurer les familles qui viennent d’apprendre le décès d’un de leur proche. Je dois les accompagner dans la mise en place et l’organisation des obsèques, de la cérémonie, et leur expliquer comment chaque étape va se passer. Ils sont souvent sous le choc et complètement abasourdis par la situation donc la bienveillance, la douceur et la réassurance sont vraiment ce qu’ils attendent de moi.

Je suis donc l’interlocuteur central et privilégié pour les familles. Je suis en contact étroit et direct avec elles et c’est sur moi qu’ils peuvent s’appuyer pour l’organisation et leurs souhaits quant aux modalités des funérailles.

Concrètement, au quotidien, quelles sont tes activités ?

 » Je dois identifier précisément les attentes des familles et des clients. Cela passe par des entretiens très riches et beaux (malgré leur chagrin) pour rencontrer les familles, apprendre à les connaitre et leur demander de me parler de leur proche, de qui il était, pour que je puisse bien comprendre qui ils sont et ensuite pouvoir personnaliser l’accompagnement et la prise en charge que je leur propose. »

De manière très opérationnelle, je dois donc

  • Effectuer un diagnostic clair de leurs besoins ;
  • Leur présenter comment va se dérouler les opérations étape par étape ;
  • Prendre en charge les démarches administratives et les autorisations nécessaires pour les familles et les transmettre aux administrations compétentes ;
  • Rédiger et adapter les faire part qui seront diffusés et publiés en leur nom ;
  • Prévoir minutieusement l’organisation et l’animation de la cérémonie civile comme religieuse (propositions de textes, musiques, chansons, timings…) en fonction des goûts et exigences de la famille ;
  • Coordonner les différentes parties prenantes (Mairie, fleuriste, offices religieux,…) ;
  • Négocier les services et les produits pour les familles (achat du cercueil et autres…)

En effet, il faut savoir que l’agent funéraire est également un « commercial » qui doit savoir encourager et inciter ses clients à passer par ses services.

Selon toi, quelles sont les ressources et les qualités dont il faut disposer pour passer d’infirmière à agent funéraire ?

« Ma mission est d’offrir aux gens un digne adieu à leur proche »

Le conseiller funéraire a une posture très polyvalente et finalement, c’est presque 4 métiers en 1 😊 : Agent d’accueil, Logisticien,  Manager, Vendeur… Cela nécessite ainsi diverses compétences.

Ecoute, délicatesse et tact

Il faut accorder son attention et prêter une écoute attentive et prévenante aux familles endeuillées, faire preuve de patience, les rassurer sur les étapes du cérémonial et les mettre en confiance pour leur faire comprendre qu’ils sont compris, épaulés et soutenus du début à la fin. Faire preuve de discrétion mais en même temps assurer une vraie présence est déterminant pour pouvoir canaliser leur souffrance sans jamais offenser ou blesser qui que ce soit.

Robustesse psychologique

Je pense qu’il faut être bien dans sa vie, bien dans ses pompes ! Il est important d’avoir une vie équilibrée et saine à côté pour conserver une vraie solidité d’esprit face aux personnes et membres des familles qui sont dans la douleur du deuil.

Ouverture d’esprit

Nos interlocuteurs ont des histoires et des parcours de vies différents. Il peuvent être d’éducation, d’origine, de culture, de religion différentes et le rapport à la mort est propre à chacun. Il ne faut rien imposer, accepter parfois la pudeur des émotions comme les manifestations très expressives de leur tristesse sans jugement. Cela nécessite des capacités d’adaptation, de souplesse ainsi qu’une prise de recul pour ne pas laisser entrevoir notre propre avis ou nos convictions personnelles.

Organisation et rigueur

Notre profession requiert de la méthode, de l’organisation et une très grande efficacité afin d’anticiper et mettre en place des obsèques dans les moindres détails et dans un laps de temps relativement serré… tout cela en respectant bien évidemment la réglementation française sur le sujet.

Flexibilité et disponibilité

Cela nécessite également une vraie disponibilité. Occasionnellement, il peut arriver que je doive répondre présente le week-end, pendant la nuit ou même certains jours fériés. Il faut aussi une vraie mobilité car régulièrement, je me rends au lieu de domicile des défunts ou des familles ou bien aux salons funéraires pour les cérémonies.

Qu’à tu envie de dire à ces soignant(e)s en quête de reconversion qui pourraient être tenté(e)s sans oser ?

Tu me disais être un peu mal à l’aise avec l’idée de ce métier au début… beaucoup d’infirmières pourraient l’être comme toi. Saurais-tu expliquer pourquoi ?

« C’est moins dur qu’avant car je n’ai pas connu le défunt, contrairement à quand j’étais soignante. »

« Les raisons pour lesquelles je ne m’y retrouvais plus en tant qu’infirmière étaient essentiellement lié au manque de temps et de relationnel avec les patients et les familles… Aujourd’hui, j’ai des échanges profonds et sincères avec les gens. J’ai le temps de prendre le temps, et ça c’est un vrai bonheur »

reconversion après infirmière : pompes funèbres

Je crois que j’avais beaucoup d’idées reçues sur ce métier et surtout une méconnaissance de ce que c’est vraiment, comme beaucoup de gens, finalement ! Je me disais qu’être confrontée H24 à la mort, c’était quand même très particulier et même franchement déprimant. Et en réalité, pour être tout à fait honnête, je trouve que mon nouveau métier d’aujourd’hui est beaucoup moins difficile psychologiquement que celui d’infirmière avant. Je n’ai pas connu le défunt, contrairement à quand j’étais soignante. Il y a donc beaucoup moins d’affect car il n’y a pas eu d’attachement dont plus aisé de prendre du recul.

Et finalement, les raisons pour lesquelles je ne m’y retrouvais plus en tant qu’infirmière étaient essentiellement lié au manque de temps et de relationnel avec les patients et les familles. Même si il faut tout mettre en place en moins d’1 semaine, j’ai des échanges profonds et sincères avec les gens. J’ai le temps de prendre le temps, et ça c’est un vrai bonheur.

Enfin, ce métier a un côté très rigoureux et méthodique, compétences que j’ai eu « plus que le temps » de développer en tant qu’IDE !

Quelle formation as-tu suivi pour évoluer vers conseillère funéraire ?

Grâce au bilan de compétences Infirmière Reconversion avec Anne-Sophie, j’ai pu identifié une formation. J’ai donc suivi une formation sur quelques mois à l’ENAMEF (Ecole nationale des métiers du funéraire) et j’ai pu la financer en partie avec mon CPF (2000 euros). J’ai complété le reste à charge personnellement, à mes frais (~800€ de mémoire). Ce qui était génial, c’est que cette formation était à distance (140h de théorie + stage pratique) et m’a permis d’avoir un diplôme à la fin, afin de pouvoir être une professionnelle reconnue.

Peux-tu nous dire quel est ton salaire désormais ?

Oui, aucun problème ! Je suis très à l’aise avec ça.

Aujourd’hui, mon salaire mensuel net en tant que salariée est d’environ 1750 € car je suis débutante. Mais je sais que je peux évoluer sur une fourchette entre 2 100 € à 2 700 € net.

Connais-tu les débouchés et les évolutions possibles pour les agents funéraire ?

Le métier s’exerce majoritairement au sein de structures publiques. Et avec le vieillissement de la population, c’est statistique, le nombre de décès augmente chaque année. La crise sanitaire de la Covid ne fait malheureusement qu’accélérer les choses… Depuis plusieurs années, le secteur du funéraire recrute massivement et cela va se renforcer dans les années à venir.

En ce qui concerne les évolutions de carrière, on peut progresser et évoluer vers des postes d’adjoints technique ou administratif ou de rédacteurs territoriaux. On peut aussi devenir gestionnaire, manager ou chef d’entreprise de pompes funèbres, chose que je n’exclus pas du tout personnellement, d’ici quelques années.

Merci Charlotte pour ce témoignage et bravo ! Ravie d’avoir pu t’accompagner dans ce beau parcours professionnel. Toi aussi tu aimerais te reconvertir mais tu ne sais pas comment ni pour quoi faire ? Rejoins Charlotte et toutes les infirmières qui ont évolué grâce à notre accompagnement

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